Mon premier contrat en freelance s’élevé à 24 400 €, il a duré 3 mois, soit 61 jours de prestation à 400 €/jour.

Ce niveau de rémunération n’a rien d’exceptionnel quand on sait qu’un développeur mobile entre 2 et 7 ans d’expérience à un TJM de 373€* (TJM = Taux Journalier Moyen). 

Sauf que pour ma part, je sortais d’un CDI pour lequel j’étais rémunéré environ 2000 €/mois… Je vous laisse imaginer ma réaction une fois que j’ai reçu l’argent sur mon compte…

J’ai appelé ma mère en lui disant :

“Maman, ça y est, ton fils est riche !” 

Oui, j’avais tellement pris la grosse tête que je parlais de moi à la 3e personne. Je me voyais déjà au sommet du monde, conduisant une Lamborghini Aventador sous un fond de coucher de soleil.

Je n’avais aucune idée de la belle leçon que l’avenir me réservait…

Qu’a fait le jeune insouciant de 24 ans que j’étais ?

J’ai invité ma famille en vacances sur la Costa Brava dans un superbe appartement avec vu sur la mer pour un week-end ! 

Évidemment, je ne me suis pas arrêté là…

J’ai réalisé un de mes rêves de gosse : partir en voyage à New York.

Je n’ai pas fait les choses à moitié : Airbnb à un bloc de Central Park, match de NBA, soirées cocktails dans des bars de Brooklyn et Manhattan, visites de tous les monuments de New York…

Bref, j’ai kiffé et surtout, j’ai dépensé sans compter…

Dans ma tête, je me disais :

J’ai travaillé dur, tout ça, je le mérite !

J’avais tort…

Le problème, ça été le retour à la réalité 10 jours plus tard alors que je recommençai à prospecter.

Une semaine passa, puis deux, puis trois, puis quatre… A mesure que le temps passait, je voyais mes économies s’envoler et mes rêves de liberté me glisser entre les doigts.

Au final, ce sont deux longs mois qui passèrent avant que je retrouva un contrat.

Ces voyages, aussi géniaux, furent-ils ont failli me coûter ma carrière de freelance et la chose la plus précieuse à mes yeux : ma liberté

Oui, ma liberté de travailler d’où je souhaite, ma liberté de choisir mes clients, ma liberté d’entreprendre de nouveaux projets…

Cette expérience m’a appris plusieurs choses : 

  • ce n’est pas parce qu’on gagne un joli contrat, qu’on va en gagner tout le temps
  • ce n’est pas parce que le marché a actuellement besoin de développeurs que ça sera toujours le cas
  • en freelance, quand on ne travaille pas, on perd de l’argent.

Laissez-moi développer le dernier point, en freelance nous avons des frais relativement minimes : assurance, mutuelle, ordinateur et autres logiciels annexes…

Contrairement à un salarié qui bénéficie de congés payés, du chômage en cas de perte d’emploi, un freelance, lui, ne bénéficie pas de toute cette stabilité.

Attention, je ne suis certainement pas en train de me plaindre, ce que je veux dire, c’est que pour avoir une carrière de freelance stable, il faut bien s’équiper.

Comment éviter le pire quand on est freelance ? 

Conseil n°1 : anticiper les renouvellements et inter-contrats. 

Généralement, quand je commence une mission avec un client, on part sur une durée relativement courte par rapport à la durée nécessaire pour réaliser le projet. C’est le même principe qu’une période d’essai en CDI. L’avantage de cette façon de procéder, c’est que l’acte d’achat est plus facile pour votre client car il minimise ses risques de se planter dans son recrutement. 

Le problème pour nous freelance, c’est qu’on veut éviter de se retrouver avec des gros creux entre nos contrats ! 

 La solution ?

 Expliquez votre besoin de visibilité pour prévoir l’après-mission et le risque que vous ne soyez plus disponible en cas de renouvellement de dernière minute. L’aversion à la perte est un levier de négociation très puissant.

“Salut Paul ! Je suis très heureux qu’on travaille ensemble sur ce projet, par contre, notre contrat actuel touche à sa fin dans X semaines. Au vu de la quantité de travail restante, je te propose qu’on fasse sur un renouvellement d’Y mois. Qu’en penses-tu ? De mon côté, je dois pouvoir anticiper les inter-contrats, et je ne peux pas te garantir que je serai toujours disponible si tu ne me donnes pas de réponse avant vendredi. J’espère qu’on va pouvoir trouver une solution. À bientôt, Lilian.” 

 

Parallèlement, continuer à prospecter, surtout à quelques semaines de la fin de votre mission. Quand on est indépendant, il est important d’être en contact avec plusieurs prospects pour éviter les mauvaises surprises.

Conseil n°2 : la typologie de vos clients compte !

D’expérience, la prévision du budget entre une start-up et une PME n’est pas du tout la même.

Les grosses sociétés offrent généralement une bien meilleure visibilité de la durée de la mission et des renouvellements.

 Dans une start-up, les renouvellements peuvent parfois se faire de semaine en semaine. En effet, une jeune entreprise a généralement un budget plus serré, et ajuste la durée de la mission en fonction de l’avancée des développements.

 À vous de choisir en connaissance de cause le type de clients que vous souhaitez privilégier.

 

Conseil n°3 : n’achetez pas de Porsche ! 

 

Combien de personnes connaissez-vous qui dès qu’ils reçoivent une augmentation décident d’emménager dans un appartement plus grand ou d’acheter une berline ?

C’est une grosse erreur ! 

 Pourquoi ? Car vivre au niveau de ses moyens, c’est faire l’hypothèse qu’on aura à minima le même niveau de revenus pour toujours.

 Pour rappel, 70 % des entreprises font faillite après 3 ans d’activité par manque de capital.  

En cette terrible période de coronavirus, cette statistique va inévitablement augmenter en apportant avec elle les entreprises les plus fragiles. Un bon moyen de se protéger c’est de vivre en dessous de ses moyens et si ce n’est pas possible, c’est qu’il est temps d’augmenter ses revenus ! 

 

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